Artiste peintre - Cours de peinture - Ateliers d'Arts Plastiques en Vendée (85)

"la peinture vient de l'endroit où les mots ne peuvent plus s'exprimer"
Gao Xingjian, écrivain (prix nobel de littérature 2000) et peintre chinois

Ateliers d'Arts Plastiques

Peindre

L'atelier de peinture de Cécile PluvinageQu’est-ce que c’est être peintre ? Suffit-il de prendre un pinceau et de la couleur ?
Il faut d’abord accepter de gribouiller, ne pas se comparer aux « grands ».
Chacun a sa place.
Envie de prendre des couleurs, oser se lancer. Qu’est-ce qu’on risque ?
Quelques peurs ou réflexions auxquelles tout artiste est confronté : pour quoi ? A quoi bon ? Ca sert à quoi, à qui ?
Ce ne sont pas pour moi les bonnes questions, il s’agit plutôt  de se dire: qu’est-ce qui se passe pour moi si je ne peins pas ?

Parcours : mots et peinture

Ma profession étant de parler et de faire parler les autres, de transmettre des connaissances mais aussi d’éveiller l’envie de rencontrer l’autre dans son autre langue, les mots se sont usés et ont perdu parfois de leur saveur .
Le pouvoir des mots :pict2172
« certains mots sont des balles de fusil, d’autres des notes de violon » Jon Kalman Stefansson dans son livre « entre ciel et terre »
Il me fallait un jour explorer un autre mode d’expression, peut-être moins direct, moins immédiat, peut-être aussi subtil que la poésie.
Je me suis un jour tournée vers la sculpture. Travail sur la pierre et le bois pendant quelques années. Puis grâce à une sculptrice et art thérapeute, je suis passée à la couleur et j’ai enfin trouvé ce dont j’avais besoin : je pouvais enfin exprimer mes émotions, mes rêves, mon ressenti. J’ai plongé dans un monde inépuisable que nous avons tous en nous, notre monde intérieur. Moments précieux avec le silence de l’atelier.
J’aime la phrase de Christian Bobin :
« Un peintre c’est quelqu’un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon imbibé de silence. »

Mes ateliers : voyages immobiles

Dans ces ateliers je conçois mon travail comme un accompagnement autour de la peinture. Je n’apprends pas à peindre un arbre, une maison ou un paysage. Ce n’est pas ça qui m’intéresse.
pict2184Il s’agit par contre de mettre sur le papier ou la toile ce qui nous anime.
J’ai constaté en animant des ateliers avec des personnes à déficience mentale que le fait de choisir des couleurs et d’être libre de les utiliser comme elles veulent, leur procurait un grand plaisir. Plaisir dont ils étaient les acteurs. Il suffisait de les voir avant et après. N’est-ce pas déjà beaucoup ?
On peut exprimer ses émotions comme la tristesse ou la joie, la mélancolie, et par là revivre un paysage, une maison, une personne.
Accompagner vers un bien-être.
On peut bien sûr copier un tableau qu’on trouve beau, la beauté du tableau et la personnalité du peintre vont nous imprégner et par là nous faire du bien.
Mais un autre défi accessible à tous ceux qui se lancent, c’est de laisser des traces, un chemin, peut-être même une histoire. Ce qui est sur la feuille ou la toile existe d’abord par le regard, l’attention de celui qui peint et ensuite par celui qui regarde.
On rentre alors dans l’univers du peintre, on imagine, on ressent.
Résonances avec notre propre univers comme en musique : nous aimons telle chanson, telle musique selon nos humeurs, nos envies c’est la même chose avec un tableau.
Donner aux émotions, sentiments, pensées un lieu où se poser.
Explorer un monde, puiser dans ses propres ressources intérieures faites de couleurs, traces, formes, images.
Transposer sur la toile des paysages intérieurs, des bribes d’histoires.

"l'art est une blessure qui se termine en lumière" (Braque)